L’éclairage public s’est développé au fil des années au fur et à mesure de l’urbanisation, en réponse à l’évolution des besoins et usages de la ville : animation et accompagnement de la vie nocturne, questions de sécurité ou de confort, impact sur le bien-être et la santé, etc.

D’abord pensé exclusivement pour les besoins humain, l’éclairage nocturne doit être le résultat d’un équilibre entre ceux-ci et l’impact sur la biodiversité. Les choix et techniques d’éclairage peuvent affecter la faune (insectes, oiseaux, chauves-souris et plus indirectement, la flore), mais aussi agir sur les rythmes biologiques des habitants, influer sur la consommation énergétique, l’enveloppe budgétaire des communes…

Face à des impératifs d’économie d’énergie mais aussi de préservation de la biodiversité, l’éclairage public évolue : adaptation plus fine de l’éclairage en fonction du type de voirie et de ses usages, réduction des plages horaires d’éclairage, diminution ou variation de l’intensité et de la couleur de l’éclairage. Des trames noires commencent à être développées pour restaurer des corridors écologiques et préserver la biodiversité.
Comment faciliter et accélérer ces évolutions, tout en conservant un éclairage au plus près des usages et des besoins des habitants et usagers de la ville ?

Les défis : Comment le numérique peut-il permettre de mieux connaître l’impact de l’éclairage sur la biodiversité et de l’adapter aux plus fins des usages

Autour d’un sujet à la fois technique et sociétal, le numérique peut permettre d’amener des outils utiles sur différents aspects :

• Où éclairer, quand, avec quelle intensité, avec quel impact acceptable sur les consommations énergétiques ou la biodiversité ? Ces aspects mériteraient plus d’information, d’évaluation pour améliorer le débat public autour de ces questions et notamment la concertation lors des choix urbains opérés.
Mettre en lumière les enjeux de l’éclairage (biodiversité, économie d’énergie, usages « humains »…) est donc nécessaire dans les logiques de sensibilisation. Ce qui implique également de faciliter le dialogue, la remontée de besoins et d’assurer le suivi des usages et des impacts.

• Connecter l’éclairage aux usages
Dans l’esprit des expériences menées dans certains territoires, faciliter une meilleure adaptation de l’éclairage à la réalité des usages cherche à limiter son impact tout en respectant par exemple des enjeux de confort ou de sécurité. Un éclairage ou une variation d’éclairage pourraient être déclenchés au plus près des besoins, mais selon quels critères, quelles modalités

• Faciliter la pratique et les usages de la nuit
Dans une ville sobre, moins et mieux éclairée pour répondre aux enjeux environnementaux, budgétaires, sanitaires, quels outils permettraient à différents publics de se déplacer aisément et de cheminer dans un environnement nocturne sobrement éclairé.

Relevez le défi en proposant un prototype d’application numérique, de service web ou un montage (électronique ou autre) original pour contribuer à un éclairage urbain plus respectueux des usages et de la nature, qui proposerait par exemple :
• de l’information (interactive, pédagogique, ludique…) sur l’éclairage public et ses impacts, globalement ou à l’échelle d’un territoire, sur les choix et aménagements mis en place (trames noires, etc.)
• une projection des impacts de l’éclairage urbain sur un territoire
• des possibilités de suivi des modes d’éclairage et de leurs impacts
• la remontée d’observation, de besoins (humains ou liés à la biodiversité), de retours d’usage
• de nouveaux critères ou modalités pour moduler l’éclairage
• de la mise en relation et du dialogue autour de ces sujets
• des outils pour vivre, se déplacer sereinement la nuit dans une ville moins/mieux éclairée